Le montage de l’exposition SONEREZH, sur la route d’une Bretagne sonore. De 1939 à nos jours a été un défi de taille à relever, chronomètre en main. Cinq jours, c’est le temps qui nous a été donné pour mettre en place cimaises, panneaux d’exposition, socles et vitrines. C’est donc armés d’outils et d’huile de coude que les onze MAGEMI se sont attelés à la tâche.
L’installation à la BU centrale
La mise en place des cimaises réalisées par notre menuisier Guénolé Jezequel fut la première étape du montage. C’est après deux aller-retours en camion que les cimaises ont pris place au sein de l’espace d’exposition. Une fois celles-ci installées, les MAGEMI n’ont pas tardé à sortir la perceuse afin de faire les trous qui allaient permettre l’installation du système d’accrochage des bâches. Tout devait être prêt pour accueillir les bâches et les installer rapidement. Une partie du travail avait toutefois été anticipée en amont avec la préparation des tasseaux qui devaient permettre de suspendre les bâches.
Il faut diviser pour mieux régner. Pendant que les uns préparent le terrain en BU centrale, les autres se penchent sur la réalisation des ourlets des bâches qui prendront place sur les cimaises. Tout est calculé pour que chacune s’intègre parfaitement à la scénographie imaginée. Cette ultime étape ne commence qu’une fois le terrain prêt à la BU centrale.
L’installation ne s’avère pas une partie de plaisir, surtout pour ce qui concerne l’installation sur les cimaises centrales. Il faut s’assurer que les bâches soient bien tendues et parfaitement là où elles doivent être, précision et minutie sont de rigueur. Une fois cette première phase de montage terminée, quel plaisir de voir l’exposition prendre forme !
Ce sont ensuite les vitrines qui viennent prendre place au sein de l’espace. Les objets qui les habillent y sont intégrés avec leur cartel, ceux présents sur le terrain cherchent la meilleure mise en scène. La vitrine renfermant les instruments de musique, et tout particulièrement le biniou, a exigé une réflexion plus poussée pour sa mise en exposition adéquate. C’est finalement armés de fil de pêche que nous avons pu accrocher le biniou au sein de la vitrine, de manière à le rendre presque mobile. Nous pouvons également retenir l’épisode de l’installation du Soubitez, beau bébé de 25 kg, qui demanda à deux MAGEMI une force herculéenne pour le hisser sur son socle.
C’est en dernière phase de montage à la BU Centrale que les socles de médiations trouvent leurs supports. Les tabourets prennent place devant l’écran sur lequel tourne en boucle un montage vidéo, les repères de séquences sont collés au sol et le kakemono d’introduction se tient fièrement à l’entrée de l’espace d’exposition.
L’installation à la BU Musique
En toute fin de période de montage, nous avons enfin pu mettre en place la deuxième partie de l’exposition. Une installation sur le fil, faite dans l’inquiétude de ne pas terminer à temps avant l’ouverture (et oui, nous ne sommes pas à l’abri des contre-temps lorsqu’il s’agit de monter une exposition !). Une préparation en amont des supports (collage des affiches choisies sur du carton plume) était plus que nécessaire pour s’assurer un gain de temps non négligeable.
Même si une partie des affiches bénéficient d’un système d’accroche déjà installé au sein de la BU, l’autre partie prend place dans un espace vierge de tout support. Perceuse en main, les MAGEMI donnent donc une nouvelle allure au plafond de cet espace, non sans mal. Une fois toutes les affiches (joliment) suspendues, il ne reste plus qu’à mettre en place l’espace d’écoute, la table thématique, et voilà !
C’est épuisés, mais fiers que nous avons terminé cette semaine de montage. Après six mois de travail acharné, voir l’exposition se tenir devant nous avait une saveur particulière ; tous ces efforts en valaient la chandelle. Mais pas le temps de se reposer ! Vernissage, conférences, concert… l’aventure était loin d’être terminée.
Photographies : Magali Le Mens