Le design n’est pas l’esthétique de l’objet mais l’intelligence de l’objet

« Culture et création, Roger Tallon », Culture et communication, n°36, 1981.

Roger Tallon commence sa carrière dès l’après-guerre et se consacre dès 1950 au design industriel. Il collaborera avec différentes agences comme Technès de Jacques Viénot ou A.D.SA fondée par Pierre Paulin et Marc Lebailly. En 1973, il crée sa propre agence Design Programme SA, sous laquelle il dépose plus de 200 brevets, marques et modèles en seulement 10 ans.

Roger Tallon développe un design global qui se décrit en trois points essentiels: la technique, le commercial et l’utilisation. En effet, il ne crée jamais un objet seul mais toute une gamme comme c’est le cas pour les Lip Montres Mach 2000 dont les modèles sont déclinés pour les femmes, les hommes, et unisexe. 

A partir de 1970, il s’intéresse plus particulièrement aux transports. On lui doit, par exemple, le train corail et le train TGV Atlantique. Il contribuera à de nombreux projets de la SCNF et de la RATP comme le funiculaire de Montmartre et la ligne de métro M14. Il concevra divers designs concernant des trains américains, des voitures ou encore des motos.

Cette exposition est déclinée sur deux niveaux. Le premier présente ses créations dont l’usage est quotidien. On retrouve notamment ses projets pour la maison comme les sièges, les arts de la table, les luminaires; l’électronique avec les montres, les caméras, les appareils photographiques, les télévisions; et même des médicaments. Le deuxième étage est centré plus particulièrement sur les transports avec des maquettes de trains, de voitures, du funiculaire, des sièges, etc.

L’exposition est riche en documents avec de nombreuses archives (affiches, carnets, etc.), des maquettes (trains, voitures, funiculaire) et des créations (sièges, télévisions, arts de la table, etc.). A l’entrée, on retrouve une chronologie qui reprend l’esprit de la ligne d’un réseau ferroviaire. Chaque objet est mis en valeur soit sur une estrade blanche, soit dans des vitrines arrondies qui rappellent les fenêtres des trains. Petit plus, on peut s’asseoir sur les tabourets Cryptogrammes pour regarder les différentes vidéos.

Blandine Quinot

À voir jusqu’au 8 janvier 2017 au musée des Arts décoratifs à Paris.

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