J’ai effectué mon stage au sein de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) du Département de Seine-et-Marne et plus particulièrement auprès des Conservateurs des Antiquités et Objets d’Arts (CAOA).

Le métier de Conservateur des Antiquités et Objets d’Arts est assez méconnu. Pourtant, ils sont indispensables pour la bonne protection de notre patrimoine. Il faut d’ailleurs rappeler qu’ils ont évacué vers l’arrière les objets menacés lors des deux guerres mondiales et qu’ils ont effectué le récolement permettant la restitution des objets volés par les troupes allemandes en 1919. D’abord une mission temporaire, créée en 1908 afin d’aider les inspecteurs des Monuments Historiques, elle s’est peu à peu pérennisée. Il faudra tout de même attendre la décentralisation de 1983 pour que les Départements proposent des postes et 1991 pour élaborer un cadre d’emploi des conservateurs et attachés territoriaux de conservation du patrimoine. Les CAOA ont pour missions principale l’inventaire du patrimoine mobilier, le conseil scientifique et technique à l’attention des propriétaires et la valorisation du patrimoine pour tous les publics. Aujourd’hui, plus de 130 000 objets sont classés au titre des Monuments Historiques depuis 1887, près de 130 000 objets sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis 1970, et plus de 100 000 objets non protégés sont recensés.

Hall du Centre culturel Les 26 Couleurs, ancienne manufacture de papier peint Leroy. © Yvan Bourhis, Département de Seine-et-Marn

Lors de ce stage auprès des Conservateurs des Antiquités et Objets d’Arts, j’ai participé à la vie du service : aux réunions du service, qui m’ont permis de connaître les différents projets de la DAC, aux séminaires, à la réunion des coordinateurs du projet UNESCO, mais aussi aux campagnes photographiques, où un vrai travail d’inventaire est effectué afin de constituer les dossiers permettant leur présentation devant la commission départementale des Objets mobiliers qui propose, ensuite, des mesures de protection au titre des Monuments Historiques. J’ai aussi créé un diaporama des restaurations effectuées grâce aux subventions du Département. En effet, les CAOA apportent leur expertise et présentent les dossiers de restaurations à la commission départementale des objets mobiliers. Il est donc nécessaire de valoriser leur travail et d’informer les propriétaires de cette mission des CAOA. J’ai aussi conçu une exposition itinérante sur un monument commémoratif de la Première Guerre Mondiale présentant une valeur universelle exceptionnelle. En effet, le site de la Grande tombe de Villeroy est en attente d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce projet est le fruit d’une collaboration Franco-Belge qui, dès 2002, a inscrit des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre Mondiale sur la liste indicative. Cette exposition, imprimé sur des kakémonos, sera présentée lors de la visite de la commission puis, par la suite, dans différentes communes. Enfin, j’ai réalisé une exposition sur le patrimoine industriel de la Vallée de la Seine dans le cadre de mon mémoire. Celle-ci sera, en partie, reprise par le Département.

À découvrir : la première programmation du Festival du patrimoine, prévue en juillet 2018 dans 4 villes et villages Seine-et-Marnais, proposant des concerts, expositions, médiations, parcours, etc, révélant la richesse patrimoniale du département.

Blandine Quinot

Photographies Yvan Bourhis, Département de Seine-et-Marne

 

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