Les 30 et 31 janvier, les étudiants MAGEMI de la promotion 2019-2020 ont eu la chance de se rendre à Paris. À cette occasion, quatre visites étaient prévues : Musée du Louvre, Muséum d’Histoire Naturelle, Cité de l’architecture et du patrimoine et le Musée de l’Homme.
C’est au Centre Dominique-Vivant Denon que débute le séjour parisien avec Anne de Wallens, cheffe du service de la conservation préventive – Direction de la recherche et des collections au Musée du Louvre, qui présenta au master MAGEMI les axes majeurs et les enjeux liés à la conservation préventive au Musée du Louvre. S’en suivit une visite privilégiée des réserves du département des arts de l’Islam et des procédés de conditionnement des œuvres en vue de leur déplacement à Liévin, guidés par Jade Vincent Bernat, chargée du chantier des collections du Département des Arts de l’Islam et son conservateur, Étienne Blondeau.
Après cette matinée très enrichissante, les MAGEMI ont profité d’être sur place pour se rendre au SITEM, le Salon international des musées, des lieux de culture et de tourisme qui se tenait au Carrousel du Louvre. Ce fut l’occasion d’aller à la rencontre de professionnels des musées afin de prendre connaissance des services et procédés innovants en matière d’équipement. Entre des stands présentant des vitrines interactives, des applications d’aide à la visite, des dispositifs exploitant les différents sens du visiteur, les étudiants ont pu découvrir des systèmes qui renouvellent les principes de visite et ainsi profiter d’idées inspirantes pour son exposition sur l’œuvre de l’Abbé Fouré.
La journée s’est poursuivie par la visite de la Galerie de l’Évolution, en compagnie de Fabienne Galangau-Querrat, Maître de conférence du Muséum national d’Histoire naturelle et responsable du Master parcours Muséologie des sciences de la Nature et de l’Homme. Les MAGEMI ont pu échanger autour de l’histoire de la muséographie de la Grande Galerie de l’Évolution et ainsi mettre en lumière les enjeux liés à l’exposition de ses collections. Accueillis par les spectaculaires squelettes de baleine australe et rorqual bleu, les visiteurs naviguent au cœur de la diversité des espèces animales qui peuplent les milieux marins et terrestres. Cette présentation permet de mieux comprendre l’histoire de la vie sur la planète ainsi que l’impact des activités humaines sur l’évolution. Transformée lors de sa réouverture en 1994, la Grande Galerie de l’Évolution associe émerveillement et réflexion en proposant une approche muséologique repensée.
Le lendemain, un programme tout aussi passionnant a débuté au Musée des Monuments français, l’un des départements de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, avec la visite de la Galerie des moulages en compagnie de sa responsable, Isabelle Marquette, Conservatrice du Patrimoine. Après une présentation de l’histoire du Musée, le master a profité d’une visite parmi les moulages en plâtre d’architectures et de sculptures retraçant plus de six siècles d’évolution depuis la période romane. Une discussion a été lancée autour des enjeux que relève l’exposition de collections monumentales ainsi que de l’évolution des solutions de médiation.
La visite s’est par ailleurs arrêtée un instant sur l’exposition-dossier qui rend hommage à la Cathédrale Notre-Dame, l’occasion de constater les liens entre l’actualité et le Musée. Cette exposition documente l’histoire et les restaurations de la cathédrale. Elle est également destinée à informer de l’actualité de sa restauration.
L’après-midi s’est achevée au Musée de l’Homme, avec une visite complète de son parcours permanent, menée par Erik Gonthier, Maître de conférence du Muséum national d’Histoire naturelle et Ethnominéralogiste ainsi que Zette Cazalas, directrice artistique et architecte-scénographe. Cette visite commentée de la muséographie de la Galerie de l’Homme, enrichie par l’apport de deux angles d’approches, a permis de cerner les nouveaux objectifs du Musée de l’Homme, ré-ouvert en 2015 après six années de fermeture pour rénovation. Cette nouvelle muséographie conçue par l’agence Zen+dCo, dont l’objectif est de faire comprendre l’évolution de l’Homme et des sociétés à travers un parcours en trois temps, met l’accent sur l’interaction et l’immersion du visiteur. Le master MAGEMI a aussi eu la chance de bénéficier d’une visite privilégiée de l’exposition temporaire Piercing avec son commissaire scientifique, Franz Manni.