Le 22 septembre dernier nous avons eu la possibilité de visiter trois lieux phares représentatifs de la vie culturelle de Caen. Le matin, il nous a été permis de visiter le Musée de Normandie puis le Musée des Beaux-arts, afin de découvrir deux expositions Voyage en Égypte, et Égypte Photographiée. Ces deux institutions sont installées dans l’enceinte du château de Caen, construit vers 1060 sous l’impulsion de Guillaume le Conquérant. Puis, en fin de journée nous avons été accueillis au Mémorial de Caen.

Le Musée de Normandie est un musée d’histoire et de société possédant des collections d’objets patrimoniaux, archéologiques et ethnographiques retraçant l’histoire de la Normandie. L’enceinte du château comprend plusieurs espaces. L’un de ses objectifs est de retracer l’histoire de la Normandie, depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui, l’accent est porté sur la médiation au public qui dialogue entre les différentes formes d’art, l’anthropologie, et l’histoire. Dans cet espace nous avons été accueillis par la Commissaire de l’exposition Voyage en Égypte (23 juin 2017 au 7 janvier 2018) Alice Grandin, Conservatrice au musée de Normandie.

L’exposition met en exergue les liens de la Normandie et des premiers voyages en Égypte qui se sont nés après l’expédition de Napoléon Bonaparte en 1798. Le parcours est structuré en trois sections, réparties sur trois salles :

  • L’expédition en Égypte
  • La naissance de l’égyptomanie
  • L’image d’Orient

Au XVIIIe siècle l’Égypte, alors peu connue, pousse certains artistes et savants à partir en expédition. On donne alors une image et des descriptions de l’art égyptien, des populations et de leurs mœurs. En outre, l’un des buts de l’expédition était de contrer la puissance des Anglais, mais cela permit également de raviver le goût de l’Égypte en France et de favoriser la prolifération des motifs égyptiens.

L’exposition valorise un fonds très varié d’œuvres et d’objets dans le but d’illustrer la diversité de l’art égyptien, et l’apport de celui-ci en France et plus particulièrement en Normandie.

Le Musée des Beaux-arts de Caen présente une collection d’œuvres allant du XVe au XXe siècle. Nous y avons été accueillis par Emmanuelle Delapierre, Directrice du musée, ainsi que par Céline Ernaelsteen, membre de l’association ARDI, Association Régionale pour la Diffusion de l’Image créée à Caen en I984. Durant cette visite, Céline Ernaelsteen nous a proposé une explication de l’exposition Égypte photographiée (23 juin au 24 septembre 2017). Il s’agit d’un voyage qui a été effectué par Maxime Du Camp, Gustave Flaubert et Jean-Charles Langlois en 1849-1850.

L’exposition est découpée en deux sections :

  • Le travail de Du Camp
  • Les œuvres de Langlois

L’exposition propose un ensemble de vingt-quatre épreuves photographiques de Maxime Du Camp ainsi que des toiles de Langlois. Du Camp se voit confier une mission photographique par le Ministère de l’Instruction. L’enjeu est de réaliser des vues exactes dans l’intention de montrer l’Égypte.

Le périple de Flaubert et Du Camp leur permit de constituer leur premier ensemble photographique dont ils vont s’inspirer pour leurs futurs projets.

Au cours de leur voyage, les deux d’hommes firent la connaissance du peintre normand Jean-Charles Langlois, venu préparer son panorama de la Bataille des Pyramides. Dans ses toiles ce-dernier s’attache à représenter le dépaysement et l’exotisme liés au pays. Il présente des vues d’archéologie et d’architectures, et réalise également des scènes animées de l’Orient.

Le Mémorial de Caen est une institution inaugurée en 1988 par le Président François Mitterrand en présence des chefs d’État ou de gouvernement de onze  pays impliqués dans la bataille de Normandie. L’idée de ce mémorial pour la paix étant celle du maire de Caen, Jean-Marie Girault en 1969. Retraçant les événements de la Seconde Guerre mondiale et les événements déclencheurs de la Libération, son but premier est de diffuser une thématique orientée vers la paix. Au cours de cette visite Christophe Prime, Responsable des collections, a pointé du doigt l’importance de ce lieu de mémoire, et de sa scénographie immersive imaginée pour marquer émotionnellement les différents publics.

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